La poursuite incessante de la perfection par Porsche a vu la 911 passer d'un coupé sport à l'une des voitures de course les plus réussies de tous les temps. Découvrez l'histoire de la Porsche 911 ST, la célèbre voiture de course développée en 1970.
Après les exploits de la « R » en 1968 et 1969, Porsche avait prouvé et éprouvé pour sa 911 de course, l'adage bien connu "Light is Right" (colin chapman).
Une restriction de cylindrée au 24h du Mans
Cependant par son nombre limité (20 exemplaires), la 911R ne pouvait être éligible qu'en classe GT-prototypes.
Dès 1967 la Commission Sportive Internationale (CSI), avait autorisé pour la classe prototype des 24h du Mans une restriction de cylindrée à 3L ou 5L en catégorie "sport". Ce sera donc cette catégorie "sport" qui donnera naissance chez Porsche à la fabuleuse 917, victorieuse au Mans en 1970 et 1971 (Porsche 917K). Voiture extrêmement complexe et coûteuse à faire courir, elle absorbera toutes les ressources du département compétition de Porsche, au détriment des voitures de Tourisme.
Mais lorsqu'à la fin de la saison 1971 la cylindrée des prototypes fut définitivement fixée à 3L, Porsche dût de nouveau compter sur la 911 pour aller glaner les victoires, en catégorie GT.
Porsche 911 ST : Une voiture allégée au maximum
Porsche développait déjà la 911 ST afin de courir pour la saison 1970 en groupe 3 (GT de Série) et en groupe 4 (GT modifiées).
Les autos étaient assemblées à partir de carrosseries de 911T mais avec des bases de moteurs de 911S. Les caisses de T étaient choisies car plus légères et elles recevaient un allègement supplémentaire (le pavillon et l'embouti des sièges arrière étaient en tôle d'acier plus fine que la série). L'expérience acquise lors du programme 911R a donné lieu à des allègements conséquents et tout gramme superflu était supprimé : plus d'étain sur les jonctions de panneaux de carrosserie, portières en Aluminium, capots et pare chocs en fibre de verre, pare-brise en verre plus fin et autres vitrages en polycarbonate.
Même les bouchons d'accès aux barres de torsions arrière ont été retirés facilitant au passage l'extraction de celles-ci au besoin.
Des problèmes de ruptures de vilebrequins
Le Flat 6 de la 911S 2,2L servit de base avec son bloc en Magnésium et reçut une augmentation de l'alésage de 1mm portant la cylindrée à 2247cm3, ainsi qu'un vilebrequin en acier forgé. Le taux de compression fut augmenté à 10,3 pour 1. Une injection mécanique et un double allumage Bosch complètent le tableau pour donner une puissance de 240ch à 7800tr/min, de quoi mouvoir sans soucis une auto déjà très légère. Ces autos sont dénommées 2.3ST.
Porsche la référence en voiture de sport et de compétition
Bien qu'ayant eu une carrière sportive relativement courte, les 911ST n'ont pas manqué de s'illustrer dans de nombreuses épreuves autour du globe : épreuves de Rallye, Targa Florio, 1000km du Nürburgring, mais encore sur les circuits de Daytona ou Sebring pour le continent américain. En effet l’Amérique du Nord représentait plus de 50% des ventes de Porsche à l'époque et l'engagement en course des ST garantissait un maintien de l'image sportive de la marque ainsi que les ventes de 911 de route. Il était en effet plus facile pour le spectateur de s'identifier à une 911 de course qu'à un prototype 917.
Ces autos devenues iconiques aujourd'hui s'intégrèrent dans un long processus de recherche et développement de Porsche pour gagner sur tous les terrains, en classes GT ou Prototypes, en passant par le Rallye.
Suite à cela, Porsche a remporté le championnat du monde des marques en 1976, 1977, 1978 et 1979 avec des modèles dérivés de la 911.
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